Les ischio-jambiers : clé pour mobilité et performance

L’essentiel à retenir : Les ischio-jambiers, groupe de trois muscles poly-articulaires, jouent un rôle clé dans la flexion du genou et l’extension de la hanche. Leur vulnérabilité aux blessures, avec un risque de récidive de 14 à 63%, souligne l’importance d’un entraînement équilibrant renforcement excentrique et étirements réguliers pour préserver mobilité, performance et santé lombaire.

Vous arrive-t-il de ressentir des douleurs lancinantes à l’arrière des cuisses en vous penchant ou en courant ? Les ischio-jambiers, muscles souvent sous-estimés, jouent pourtant un rôle clé dans vos mouvements quotidiens, de la marche à la course. Ce guide dévoile leur anatomie – trois muscles (biceps fémoral, semi-tendineux, semi-membraneux) –, leurs fonctions essentielles pour la stabilité et la prévention des blessures, ainsi que les clés pour les renforcer ou les assouplir. Découvrez comment ces muscles polyvalents influencent votre puissance, votre posture et la prévention des douleurs lombaires, en maintenant un équilibre entre force et souplesse.

  1. Ischio-jambiers : le guide complet pour comprendre ce groupe musculaire essentiel
  2. Fonctions et biomécanique : à quoi servent les ischio-jambiers ?
  3. Les blessures des ischio-jambiers : un problème fréquent chez les sportifs
  4. Ischio-jambiers raides : l’angle mort de la posture et des douleurs
  5. Exercices pour des ischio-jambiers forts et souples
  6. Prendre soin de ses ischio-jambiers : une vision à long terme

Ischio-jambiers : le guide complet pour comprendre ce groupe musculaire essentiel

Qu’est-ce que les ischio-jambiers ?

Les ischio-jambiers regroupent trois muscles à l’arrière de la cuisse : le biceps fémoral, le semimembraneux et le semitendineux. Ils s’étendent de l’ischion (os du siège) jusqu’au genou, agissant comme des unités coordonnées. Le biceps fémoral, avec ses deux chefs (long et court), permet la flexion du genou et la rotation externe de la jambe. Le semimembraneux et le semitendineux stabilisent le genou et facilitent l’extension de la hanche. Chacun est innervé par le nerf sciatique, garantissant leur fonction essentielle. Ensemble, ils permettent des mouvements basiques comme marcher, s’asseoir ou lever le bassin depuis une position allongée.

Leur rôle fondamental dans les mouvements quotidiens et sportifs

Imaginez un quotidien sans ischio-jambiers : impossible de courir, monter des escaliers ou simplement se tenir droit. Ces muscles stabilisent le genou, absorbent les chocs en course et évitent les chutes en maintenant l’équilibre. Selon des études, 30 à 40 % des sportifs blessés souffrent de récidives sans rééducation adaptée. Leur souplesse prévient les lombalgies, leur force maximise la puissance des foulées. En marche, ils ralentissent la jambe en fin de phase oscillante et propulsent le corps vers l’avant. En course, leur contraction excentrique contrôle l’impact au sol. Négliger leur entretien limite vos capacités et augmente les risques de blessures, d’autant plus que leur équilibre avec les quadriceps reste crucial pour la stabilité articulaire.

Anatomie détaillée des ischio-jambiers

Les trois muscles qui composent les ischio-jambiers

Les ischio-jambiers regroupent trois muscles agissant en synergie : le biceps fémoral, le semi-tendineux et le semi-membraneux. Ces muscles assurent la mobilité des membres inférieurs et la stabilité posturale.

  • Le biceps fémoral : Situé sur la face latérale de la cuisse, il comprend un chef long (origine sur la tubérosité ischiatique) et un chef court (origine sur le fémur). Il active la flexion du genou et la rotation latérale de la jambe.
  • Le semi-tendineux : Positionné en région médiale, il s’insère sur la tubérosité ischiatique et le tibia via la patte d’oie. Il participe à la flexion du genou et à la rotation interne de la jambe.
  • Le semi-membraneux : Plus profond, il occupe la région médiale de la cuisse. Il s’attache au condyle tibial médial et contribue à l’extension de la hanche, tout en stabilisant le genou.

Origines, insertions et innervation : comment fonctionnent-ils ?

Les ischio-jambiers s’originent majoritairement sur la tubérosité ischiatique, sauf le chef court du biceps fémoral (fémur). Cette structure bi-articulaire leur permet d’agir sur la hanche et le genou.

Leur innervation provient du nerf sciatique (racines L4-S3), divisé en nerf tibial et fibulaire. Les insertions distales varient : biceps fémoral sur la fibula, semi-tendineux sur la patte d’oie, et semi-membraneux sur le tibia. Cette organisation facilite leur rôle moteur, mais les expose aux étirements. Pour optimiser leur travail en musculation, consultez ce guide sur groupes musculaires complémentaires.

Leur fonction principale inclut la flexion du genou, l’extension de la hanche et la stabilisation articulaire. Ces actions sont cruciales pour la marche, la course ou les mouvements explosifs, où ils régulent propulsion et équilibre avec les quadriceps.

Fonctions et biomécanique : à quoi servent les ischio-jambiers ?

Moteurs de la flexion du genou et de l’extension de la hanche

Les ischio-jambiers forment un trio musculaire composé du biceps fémoral, du semi-membraneux et du semi-tendineux. Ces muscles traversent deux articulations : la hanche et le genou. Leur première fonction clé est la flexion du genou, un mouvement essentiel pour grimper un escalier ou courir en alternant les foulées. C’est ce mécanisme qui entre en jeu lors de la phase d’amorti en course, en absorbant l’impact au contact du sol. Leur deuxième rôle, l’extension de la hanche, permet de redresser le tronc depuis une position penchée ou de propulser le corps vers l’avant en sprint. Ce mouvement est particulièrement sollicité en trail, où les descentes techniques exigent un contrôle précis de la jambe avant.

Antagonistes des quadriceps et stabilisateurs de la jambe

Leur collaboration avec les quadriceps suit un principe d’équilibre : les quadriceps étendent le genou, tandis que les ischio-jambiers le fléchissent. Une étude de l’université de San Francisco a révélé que les coureurs expérimentés possèdent un ratio de force quasi-équilibré entre ces deux groupes musculaires, contrairement aux débutants, où les quadriceps sont 30 % plus puissants. Ce déséquilibre accroît le risque de blessures ligamentaires, comme les ruptures du ligament croisé antérieur, et réduit l’efficacité de la foulée.

Un déséquilibre entre la force des quadriceps et celle des ischio-jambiers est un facteur de risque majeur de blessures, notamment des ligaments croisés du genou.

Au-delà de cette synergie, les ischio-jambiers stabilisent l’articulation du genou en contrôlant les rotations tibiales. Le biceps fémoral facilite la rotation externe de la jambe, tandis que le semi-tendineux et le semi-membraneux induisent une rotation interne. Ces ajustements minimes mais vitaux évitent les torsions excessives lors des changements de direction rapides, comme en football ou en ski. Sans leur action, la jambe subirait des contraintes mécaniques accrues, augmentant les risques d’entorses ou de déchirures. Leur rôle est donc double : produire de la puissance pour les mouvements dynamiques et protéger les articulations grâce à un contrôle articulaire précis.

Les blessures des ischio-jambiers : un problème fréquent chez les sportifs

De la simple contracture à la déchirure : les différents types de lésions

Les atteintes des ischio-jambiers se classent en trois catégories. La contracture correspond à un durcissement involontaire du muscle, souvent douloureux mais sans rupture des fibres. Elle survient fréquemment après un effort prolongé, associée à une déshydratation ou une sollicitation répétée. L’élongation implique un étirement excessif des fibres musculaires, entraînant une douleur vive et une perte partielle de fonction. Elle est souvent liée à un effort de freinage brutal, comme un changement de direction rapide. Enfin, la déchirure ou claquage représente une rupture partielle ou totale des fibres, provoquant une douleur aiguë, des ecchymoses et une incapacité temporaire. Les formes graves incluent la rupture complète du muscle ou la désinsertion au niveau de l’ischion, nécessitant parfois une intervention chirurgicale. Ces lésions surviennent souvent au niveau de la jonction musculo-tendineuse, zone vulnérable lors d’efforts explosifs.

Pourquoi se blesse-t-on aux ischio-jambiers ?

Les causes sont multiples, avec le sprint comme mécanisme dominant, responsable de 70 à 80 % des lésions dans le football selon une thèse de l’Université d’Aix-Marseille. Ces blessures surviennent souvent lors de contractions excentriques, lorsque le muscle s’allonge en résistant à un mouvement. Voici les principaux facteurs de risque :

  • Manque d’échauffement ou échauffement inadapté : un échauffement insuffisant ne prépare pas les fibres musculaires à des contractions intenses, augmentant la vulnérabilité.
  • Fatigue musculaire, plus fréquente en fin de séance ou de match : la baisse de coordination et de force musculaire fragilise les tissus sous contrainte.
  • Déficit de force, particulièrement en excentrique : un ratio de force inférieur à 0,6 par rapport aux quadriceps accroît les risques de déchirure.
  • Antécédent de blessure, principal facteur de risque : une rééducation incomplète ou une reprise prématurée double les chances de récidive.
  • Déséquilibre musculaire entre ischio-jambiers et quadriceps : un excès de force des quadriceps déséquilibre la stabilité articulaire, surtout en course.

Ces éléments fragilisent les fibres musculaires, surtout lors d’efforts explosifs comme le sprint ou le saut. Une technique de course incorrecte ou un défaut d’appui postural aggrave aussi les contraintes subies.

Le fléau de la récidive

Le risque de récidive est élevé, oscillant entre 14 % et 63 %. Deux tiers des récidives surviennent dans les deux mois suivant la reprise, avec un pic dans les semaines initiales.

Le risque de récidive d’une lésion aux ischio-jambiers est élevé, souvent lié à une reprise trop précoce avant une cicatrisation complète.

La disparition de la douleur ne garantit pas une guérison optimale : une reprise hâtive expose à des lésions plus graves et des arrêts prolongés. Les sportifs professionnels, soumis à des pressions médiatiques ou financières, courent un risque accru de récidive en raison d’une reprise accélérée. Les défauts de coordination pelvienne ou une insuffisance de renforcement excentrique post-lésion aggravent aussi ce phénomène, entraînant des douleurs répétées et une instabilité chronique.

Ischio-jambiers raides : l’angle mort de la posture et des douleurs

Les causes d’une raideur chronique

Les ischio-jambiers raides résultent souvent d’une sédentarité prolongée. Les longues heures assises verrouillent ces muscles en position courte, réduisant leur élasticité. Avec le temps, les tissus s’adaptent à cette position, perdant leur capacité à s’allonger naturellement. Un renforcement excessif sans étirements, comme dans la musculation axée sur les quadriceps, accentue ce déséquilibre. Les contractions répétitives (course, squats) sans retour à la longueur initiale épuisent leur élasticité, rendant les mouvements quotidiens difficiles sans courbure excessive du dos. Ce phénomène est courant chez les cyclistes ou les coureurs, dont les entraînements sollicitent les ischio-jambiers sans phase d’allongement suffisante.

Les conséquences sur la posture et les douleurs associées

Des ischio-jambiers tendus tirent le bassin vers l’arrière, effaçant la courbure naturelle du bas du dos (lordose lombaire). Cette rétroversion du bassin augmente la pression sur les disques vertébraux, déclenchant des lombalgies souvent confondues avec des problèmes discaux. Une étude de l’Université Clermont Auvergne souligne que cette raideur limite les mouvements du tronc et contribue à l’invalidité dans 60 % des cas de lombalgies. La perte de mobilité force les vertèbres lombaires à compenser, même pour des gestes simples comme enfiler ses chaussures. En cas de compression du nerf sciatique, des douleurs irradiantes descendent jusqu’au mollet, rendant la marche pénible. Cette situation explique pourquoi des étirements mal ciblés aggravent parfois les tensions en sollicitant trop violemment le nerf.

Pour soulager ces tensions, des étirements ciblés rééquilibrent la biomécanique du bassin. La flexion avant contrôlée, l’appui contre un mur ou l’usage d’élastiques réduisent les risques de blessures. Respirer profondément pendant l’étirement permet aux fibres musculaires de relâcher la tension. Des exercices comme le chien tête en bas en yoga modulent l’intensité via l’inclinaison du bassin : une rétroversion douce engage le ventre, tandis qu’une antéversion étire davantage l’arrière des jambes. Une pratique régulière restaure la mobilité de la hanche, diminue les douleurs liées aux vertèbres lombaires et prévient les récidives. Associant échauffement et étirements progressifs, cette approche redonne à la colonne son alignement naturel en libérant le bassin de son verrouillage.

Exercices pour des ischio-jambiers forts et souples

Le renforcement : la clé de la puissance et de la prévention

Les ischio-jambiers, muscles clés pour la stabilité et la mobilité, méritent une attention particulière. Situés à l’arrière de la cuisse entre les fessiers et le creux du genou, ils jouent un rôle central dans la marche, la course et les activités sportives. Le soulevé de terre roumain cible spécifiquement leur capacité à étirer sous tension tout en renforçant la chaîne postérieure. Pour une technique optimale, suivez ce guide détaillé. Le Leg Curl, réalisable à la machine ou avec un élastique, isole ces muscles via la flexion du genou, tout en améliorant la coordination avec les stabilisateurs de la hanche. L’exercice Nordic Hamstring Exercise (NHE) se distingue par son efficacité prouvée : une méta-analyse (Nicol van Dyk et al., 2019) démontre qu’il réduit de 51 % les blessures grâce à un renforcement excentrique progressif. Cette méthode, testée sur 8 459 athlètes, est particulièrement recommandée pour les sports à risque élevé (football, course). Enfin, le Good Morning et le Kettlebell Swing renforcent ces muscles via des mouvements dynamiques, associant force et stabilité du tronc.

Les étirements : pour gagner en souplesse et soulager les tensions

Une bonne souplesse des ischio-jambiers améliore les performances et réduit les tensions lombaires. L’étirement debout, en posant une jambe tendue sur un support et en se penchant sans arrondir le dos, active les fibres musculaires en position allongée. L’étirement au sol, effectué allongé avec une sangle, favorise un gain d’amplitude articulaire progressif. Les étirements dynamiques, comme les balancements de jambe contrôlés près d’un mur, activent les muscles avant l’effort tout en évitant les micro-lésions grâce à une amplitude croissante. Une respiration lente et régulière est cruciale pour maximiser l’oxygénation des tissus. Comme approche complémentaire, le Pilates Stretching améliore la coordination et la mobilité articulaire, idéal pour les pratiquants réguliers.

Tableau récapitulatif des exercices

Exercice Type Objectif principal Point de vigilance
Soulevé de terre roumain Renforcement Puissance et souplesse Garder le dos droit pour éviter les lombalgies
Nordic Hamstring Exercise Renforcement excentrique Prévention des blessures Progression lente pour contrôler la descente
Leg Curl Renforcement ciblé Isolation des ischio-jambiers Éviter le blocage des genoux en fin de mouvement
Étirement au sol avec sangle Étirement Gain d’amplitude Ne pas forcer : respecter ses limites articulaires
Balancements de jambe dynamiques Étirement dynamique Activation avant l’effort Maintenir un mouvement fluide sans à-coups
Étirement debout contre mur Étirement dynamique Amélioration de l’équilibre Éviter les mouvements brusques pour préserver les articulations

Prendre soin de ses ischio-jambiers : une vision à long terme

L’importance de l’équilibre et de la régularité

Les ischio-jambiers exigent un équilibre entre renforcement et souplesse pour éviter blessures et déséquilibres. Un excès de force sans flexibilité limite les mouvements, tandis qu’une souplesse excessive sans tonus affaiblit la stabilité. Une routine quotidienne de 5 à 10 minutes, alternant étirements statiques et exercices de musculation (squats, talons-fessiers), prévient ces risques.

Les étirements réguliers, maintenus 30 à 45 secondes, améliorent l’amplitude articulaire. Couplés à des exercices excentriques comme le Nordic Hamstring, ils réduisent de 50 % les lésions sportives. La régularité prime sur l’intensité : quelques minutes par jour valent mieux qu’une séance intense hebdomadaire.

Écouter son corps pour durer

Une douleur ou une raideur persistante signale un surmenage ou une tension chronique. Ignorer ces signaux expose à des déchirures ou des lombalgies. Un échauffement dynamique, comme les Hamstring Sweeps, active la circulation sanguine et prépare les muscles. Un bon échauffement en musculation est non négociable avant tout effort.

En cas de gêne, le protocole POLICE (Protection, Repos, Glace, Compression, Élévation) s’applique. Pour les sportifs, une rééducation progressive, associant étirements et renforcement excentrique, restaure la fonction. La clé ? Adapter l’intensité à son niveau et privilégier la qualité du geste pour une santé musculaire durable.

Les ischio-jambiers, moteurs de puissance et de stabilité, sont essentiels à la mobilité et à la prévention des blessures. Un équilibre entre renforcement et souplesse réduit les risques de récidive et améliore la posture. Leur soin régulier, intégré à votre routine, garantit performance durable et bien-être articulaire. Investir dans leur santé, c’est investir dans une vie active et sans douleur.

FAQ

Où se situent les ischios-jambiers ?

Les ischio-jambiers forment un groupe musculaire situé à l’arrière de la cuisse. Plus précisément, ils s’étendent de l’ischion (l’os du bassin sur lequel on s’assoit) jusqu’au tibia et à la fibula (os de la jambe). Ce groupe comprend trois muscles principaux : le biceps fémoral, le plus latéral, le semi-tendineux et le semi-membraneux, situés sur la face médiale de la cuisse. Le biceps fémoral est composé de deux chefs, l’un long (bi-articulaire) et l’autre court (mono-articulaire). Ces muscles jouent un rôle clé dans la flexion du genou, l’extension de la hanche et la stabilisation de l’articulation du genou.

Comment soigner un ischio-jambier ?

Le soin d’une lésion des ischio-jambiers repose sur une approche progressive et personnalisée. En phase aiguë, le protocole POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation) s’applique, avec une mise au repos relatif et l’application de froid. La rééducation débute dès que possible, sans douleur, pour restaurer un tissu musculaire élastique et contractile. Elle inclut un travail d’extensibilité, de force, et d’endurance musculaire. La reprise du sport s’effectue de manière progressive, sans douleur, après évaluation objective par un professionnel de santé. Des exercices comme les tirades, le renforcement des fessiers et les exercices excentriques des ischio-jambiers sont particulièrement efficaces. La prise en charge doit être globale, intégrant les facteurs biomécaniques (contrôle du tronc, du bassin, qualité d’appui) et les paramètres d’entraînement.

Quels sont les symptômes d’une déchirure des ischio-jambiers ?

Une déchirure des ischio-jambiers se manifeste par des signes distinctifs. Elle provoque une douleur soudaine et intense à l’arrière de la cuisse, souvent décrite comme un « coup de couteau » ou une « balle dans la cuisse ». Elle survient typiquement pendant un effort intense impliquant un sprint, un saut ou un mouvement explosif. La douleur s’accompagne d’une perte immédiate de la fonction musculaire, rendant impossible la poursuite de l’effort. Un hématome apparaît rapidement à l’endroit de la lésion, et la palpation est extrêmement douloureuse. Dans les cas les plus graves, une déformation visible du muscle (un « creux » ou un « bosselé ») peut être observée, témoignant d’une rupture importante des fibres musculaires. La gravité de la lésion détermine la durée de l’indisponibilité sportive et la stratégie thérapeutique à entreprendre.

Comment muscler l’ischio-jambier ?

Plusieurs exercices permettent de renforcer efficacement les ischio-jambiers. Le soulevé de terre roumain (Romanian Deadlift) est particulièrement efficace car il travaille l’extension de hanche et l’étirement sous tension. L’exercice Nordic Hamstring Exercise (NHE) est reconnu pour son efficacité dans le renforcement excentrique, réduisant les blessures jusqu’à 51%. Le Leg Curl, à la machine ou avec des élastiques, cible spécifiquement la flexion du genou. Les Good Morning et les Kettlebell Swings renforcent également ces muscles. Pour les débutants, il est recommandé de maîtriser d’abord la technique sans charge avant d’augmenter l’intensité. Un équilibre entre renforcement et souplesse est essentiel pour éviter les déséquilibres musculaires. La progression doit être progressive et personnalisée selon les capacités de chacun.

Où se situe la douleur dans les ischio-jambiers ?

La douleur liée aux lésions des ischio-jambiers se localise principalement à l’arrière de la cuisse, dans la loge postérieure. Selon le muscle touché, la douleur peut être plus latérale (vers l’extérieur de la cuisse) dans le cas d’une atteinte du biceps fémoral, ou plus médiale (vers l’intérieur de la cuisse) pour les lésions du semi-tendineux ou du semi-membraneux. Lors des lésions hautes, proches de l’ischion, la douleur peut irradier vers la fesse ou même vers le bas du dos. Elle est généralement exacerbée par la contraction du muscle (en pliant le genou ou en étendant la hanche) et par l’étirement (en levant la jambe tendue vers le haut). Dans les cas d’atteinte tendineuse, la douleur est plus localisée et peut irradier le long de la jambe, surtout lors des mouvements répétitifs ou des efforts excentriques.

Quels sont les symptômes d’une élongation des ischio-jambiers ?

Une élongation des ischio-jambiers se traduit par un ensemble de symptômes caractéristiques. Elle provoque une douleur aiguë à l’arrière de la cuisse, souvent perçue comme une « surchauffe » ou un « coup de fouet ». Cette douleur limite la mobilité, rendant difficile la marche sans boiterie. La palpation précise de la zone affectée est douloureuse, permettant d’identifier le point précis de la lésion. Un léger gonflement peut apparaître, mais l’hématome est généralement modéré comparé aux déchirures plus graves. La force musculaire diminue et l’amplitude de mouvement se réduit, notamment pour les gestes impliquant la flexion du genou ou l’extension de la hanche. La tension augmente lors des étirements ou des contractions musculaires légères, sans incapacité totale comme dans les lésions plus sévères.

Quels sont les symptômes d’une inflammation du tendon ischio-jambier ?

L’inflammation du tendon ischio-jambier, ou tendinopathie, présente des manifestations spécifiques. Elle provoque une douleur localisée à l’endroit où le tendon s’insère sur l’ischion (l’os du bassin) ou à son insertion sur le tibia et la fibula (à l’arrière du genou). Cette douleur s’aggrave progressivement avec les activités impliquant des mouvements répétés de hanche ou de genou, comme la course ou le sprint. À l’examen, la palpation précise est douloureuse à l’insertion tendineuse. L’effort physique intensifie les symptômes, tandis que le repos apporte un soulagement. Contrairement aux lésions musculaires aiguës, l’apparition des symptômes est progressive, sans douleur brutale ni incapacité immédiate. Une gêne au niveau de l’ischion, accentuée en position assise prolongée, est typique d’une tendinopathie à l’insertion haute des ischio-jambiers.

Quelles sont les causes possibles d’une douleur derrière la cuisse ?

Plusieurs causes peuvent expliquer une douleur à l’arrière de la cuisse. La plus fréquente est une lésion des ischio-jambiers, qu’il s’agisse d’une simple contracture, d’une élongation ou d’une déchirure. Ces muscles, situés à l’arrière de la cuisse, sont très sollicités dans de nombreuses activités physiques. Une tendinopathie ischio-jambière, touchant particulièrement les insertions tendineuses, est une autre explication fréquente. La douleur peut aussi résulter d’une raideur chronique, souvent liée à la sédentarité, entraînant une tension constante sur ces muscles. Dans certains cas, une douleur irradiante liée à une sciatique (compression du nerf sciatique au niveau du dos) peut se manifester à l’arrière de la cuisse. Une maladie artérielle comme une artérite des membres inférieurs peut également causer des douleurs à l’arrière de la cuisse, bien que cela soit plus rare. Enfin, une lésion musculaire isolée d’un muscle fessier ou d’un adducteur avec irradiation de la douleur peut être confondue avec un problème ischio-jambier.

Quelles sont les causes possibles d’une douleur à l’ischion ?

Une douleur à l’ischion, l’os sur lequel on s’assoit, peut résulter de plusieurs causes. La plus courante est une tendinopathie ischio-jambière, touchant l’insertion haute des ischio-jambiers sur l’ischion. Cette douleur s’installe progressivement, s’aggravant avec les efforts de sprint, de saut ou de course en montée. Une bursite ischiatique, inflammation de la bourse séreuse située entre le tendon ischio-jambier et l’ischion, constitue une autre cause fréquente. Elle se manifeste par une douleur localisée à l’ischion, augmentant en position assise prolongée. Une fracture de fatigue de l’ischion, bien que rare, peut survenir chez les sportifs pratiquant des activités à répétition comme le saut ou le sprint. Une douleur à l’ischion peut aussi résulter d’une hernie discale lombaire haute ou d’une compression nerveuse au niveau de la racine S1, provoquant une douleur irradiante. Enfin, des syndromes de compression nerveuse comme le syndrome du piriforme peuvent se manifester par une douleur à l’ischion avec éventuelle irradiation vers la cuisse.

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